Kroot
« Ah ! L'air frais de notre bonne vieille planète. » S'exclama Kroot en mettant le pied sur le bitume au bas des marches de l'appareil. Le temps était gâté, une pluie s'annonçait mais il ne s'en soucia pas, il avait une mission qui l'attendait.Un mois plus tôt Kroot était encore insouciant, et ses seuls tourments étaient les moqueries de ses camarades de chantier Johna et Johni, deux frères jumeaux, qui se moquaient sans cesse de son prénom et lui disait à demi pliés « Tu devrais changer de prénom, cela fait vraiment : Kroot les meilleurs croquettes pour votre chien » disait Johni en tapant les mains sur le sol tandis que son frère mimait une publicité connue.
Kroot, lui, aimait son prénom qui était tiré d'un vieux compte légendaire mettant en scène de vaillant héros contre des oppresseurs de planètes, donc, il se résolut chaque jour à ne pas faire attention à ces moqueries déplacées, qui néanmoins lui faisaient appréhender chaque matin sa rentrée à « Cort & Cie » l'entreprise de chantier pour laquelle il travaillait.
La vie de ce jeune Kroot, était d'une monotonie à faire couler la peinture ancestrale qui recouvrait la vieille bibliothèque du centre que seuls les ermites et les vieux à demi fous consultaient. Sa journée se résumait a une série de routines : la routine du matin consistait à se lever toujours à 6 heures même ses jours de repos, à se préparer des petits pains couverts de confiture sans matière grasse (conseillés par sa mère), à donner à manger à son chien qui était la seule chose qui avait changée en 10ans ( il avait acheté la nouvelle race qui était sortie, un bouledogue nain à queue verte), à aller aux toilettes et enfin à enfiler la même veste depuis un temps indéterminé pour aller à son travail. La routine de l'après-midi et du soir étant tout aussi ennuyantes, je vous l'écourterai donc le plus possible : pointer à sa compagnie de chantier, subir les moqueries des jumeaux, enfoncer des clous au marteau subatomique (sûrement la partie la plus amusante de sa vie), manger le même plat depuis 15ans, enfoncer des clous, aller dire bonne soirée aux même collègues que le matin qui partent plus tôt, enfoncer des clous, dire au revoir au chef de chantier, enfoncer encore des clous, fermer la porte du chantier (avec le même code depuis son recrutement), prendre le métro aérien, ouvrir la porte de chez lui, s'allonger, fermer les yeux, dormir. Et cela reprenait le matin même, à 6 heures. En fait Kroot ne se souciait pas de cette routine, il semblait même s'en satisfaire, sa vie était rangée et son emploi était stable, une société comme Cort & Cie ne pouvait pas couler du jour au lendemain et du moins si cela venait a se produire il aurait le temps de chercher un job ailleurs en devinant les signe avant coureur de cette chute, même s'il s'avait qu'il n'aurait pas le courage de le faire, 35ans les 40ans approchaient et avec elle sa fameuse crise...
Encyclopédie de l'univers et ses mystères volume 3 :
- Citation :
- Faryd : Planète isolée a l'extrémité du 1er bras de la Voie Lactée, divisé en deux factions contrôlant chacune une moitié de la planète, elles se livrent à une guerre dite « secrète.»
Un matin comme les autres, pendant un jour comme les autres Kroot se leva et fit sa routine quotidienne, mais arrivé au chantier il remarqua que les jumeaux, qui d'habitude faisaient tout pour se faire remarquer, étaient calmes, ne parlaient pas. Ils réfléchissaient, ce qui n'était pas du tout habituel, il aurait bien été leur parler pour voir ce qui n'allait pas, mais le temps lui manquait, il embauchait dans un quart d'heure. D'un pas souple et rapide il se mit en route vers les chantiers de construction pensant au drôle changement d'attitude des jumeaux, ce qui lui valu de trébucher sur le fil d'alimentation de la scie électronique de son voisin Jo qui lui lança un « fait gaffe ! » il était certain qu'il avait plus peur pour la scie que pour Kroot mais Jo lui adressa un clin d'œil amical en l'aidant à se relever.
« Que t'arrive t-il cher collègue! Lui lança-t-il, quelque chose ne va pas ? »
« Oh non rien, excuse-moi pour ta scie, je ferai plus attention... » Il dit ces derniers mots sans se retourner car si les jumeaux champions de la moquerie n'étaient pas la, d'autres se faisaient un plaisir de les remplacer pour une pareille occasion. Il ne devait pas traîner. Il parcourut les cent derniers mètres en passant en dessous d'échafaudages gigantesques dépassant le kilomètre. Les hommes d'affaire étant souvent impressionnés par cette taille que toute les entreprises de bâtiments continuaient les échafaudage même quand il n'y en eu plus besoins, « Pour amener de nouveaux clients » affirmait le chef, pour répondre aux visages souvent hébétés des ouvriers devant continuer à construire des échafaudages à plus de 1200 mètres alors que l'immeuble n'en faisant qu'à peine 800.
Une très légère pluie non désagréable se fit sentir, l'odeur fraîche de celle-ci contrastait avec l'air ambiant du chantier mélangent l'huile et la transpiration. Les pas de Kroot se faisaient de plus en plus pressant, ses chaussures qui normalement étaient noires car couvertes de cambouis, brillaient légèrement de même pour son casque (qu'il fit tomber un jour malencontreusement dans la cuve a huile, d'où sa couleur).
Son poste l'attendait comme toujours, un petit bureau rectangulaire, imitation bois, quatre pieds bien attachés au sol, une chaise en vrai bois (pour limiter les frais) cette fois-ci l'attendait, elle n'était pas très confortable mais il trouvait rassurant d'être dessus. Son matériel n'était pas très évolué, du moins, les trois quarts... un tournevis, une petite clé à molette, des gants triple épaisseurs en cas de dérapage du petit bijou qu'on lui avait confié... un marteau subatomique, il ne savait pas sa valeur mais il l'imaginait très grande, une technologie encore en développement mais déjà opérationnelle constituait le côté subatomique du marteau. Pourtant simple d'apparence, ce marteau pouvait enfoncer toute sorte d'objet en décuplant les forces humaines par 200, mais là il ne l'utilisait même pas à 10% de ses capacités. Il lui était même interdit de dépasser cette limite sous peine de sanctions immédiates. Il ne savait pas pourquoi.
Kroot qui prit son temps d'observer de près son bureau avec un air d'enfant, rougit quand il marcha sur des chaussures de grande marque surplombés d'un pantalon de grande marque aussi surplombé par une veste de la même grande marque jusqu'à trouver au bout de ce long costume le visage du directeur... L'homme était immense, plus de 2 mètres aurait sûrement pensait Kroot s'il n'était déjà pas intimidé par le regard de l'homme, ses yeux fin et perçants d'un noir profond lui donnaient l'air un démon, mais son visage légèrement bouffi désaccentuait ce sentiment que Kroot essaya de chasser pour faire bonne figure devant cette homme néanmoins impressionnant mais surtout son plus haut responsable hiérarchique. A côté son chef de chantier normalement si sûr de lui, paraissait là hésitant et timide jusqu'à ce qu'il décida de prendre la parole en reprenant son ton habituel :
« Mon cher Kroot, commença le chef de chantier, comme vous le savez vous possédez le marteau subatomique. » Il répondu par un timide geste de la tête. « Un objet d'une valeur inestimable » Kroot visiblement de plus en plus inquiet, essaya d'acquiescer une deuxième fois.
« Vous étiez le seul en possession de cet objet me semble t-il ? »
Le directeur, qui jusque la n'avait rien dit, se leva...
« N'en avez-vous pas marre de tourner autour de pot ! dit-il d'une vois grave qui semblait faire trembler les murs, M. Kroot avez vous voler le marteau ?! »
« Le, le... le mart... marteau subat... omique ? » bégaya t-il en attendant une réponse inutile car il la savait déjà. Après un long blanc pesant, les silences qu'on aimerait infini et cours à la fois il se résolut à dire : « Non...non bien... sur que non...non il.. il est toute ma v...vie, et...je ne...ne comprend pas.... il est la...la de..vant vous !"
Le directeur pris le marteau et le mis a sa puissance maximum et se dirigea vers lui. Le sang du pauvre ouvrier ne fis qu'un tour, il allait mourir et ne comprenait pas, il se mit a genoux et pleura sur le pantalon de son patron se remémorant le peu de choses qu'il avait vécu....
Une lumière blanche, un tunnel qui y conduisait, c'était donc sa la mort.
Un être de lumière avança, blanc, extrêmement blanc des yeux bleus ... puis il senti une douleur qui le transperçait de l'intérieur. Il était à l'hôpital, une infirmière lui prenait la température. Et à coté de la charmante créature son chef de chantier venant de s'apercevoir de son réveil.
"Ah enfin monsieur Kroot, vous voila réveiller ! "
"Pas mort, je ne suis pas...pas mort!" s'écria t-il il voulu se jeter sur tout le monde crier dans la rue qu'il était toujours en vie, rire, chanter, s'amuser il voulut tout faire. Heureusement qu'il n'était pas mort! Mais son mal de crâne l'arrêta en plein élan.
"Du calme, du calme monsieur Kroot, je suis venu vous expliquer la situation si vous êtes dans un sale état, il chercha ses mots, veuillez excuser notre patron il est un peu susceptible, il ne vous à pas frapper avec le vrai marteau, dieu merci dit-il en regardant le ciel, non il vous a frappé avec une reproduction en vulgaire plastique"
L'infirmière se leva et attira le regard des deux hommes. D'un geste élégant elle le prit dans sa main le thermomètre et s'adressant à l'homme malade, "M. Kroot votre état ne relève plus de l'extrême urgence vous pourrez bientôt sortir"
L'employé eu un regard soulagé vers l'infirmière, elle lui sourit, il lui sourit. Visiblement gêné le chef de chantier essaya de couper ce moment intime "Bon monsieur Kroot, habillez vous pour demain nous nous verrons au bureau. J'ai d'importantes choses à vous dire. M. Kroot!!! Je vous parle! Répondez moi! " Mais rien n'y fait il ne lui répondait pas, trop occupé à regarder la petite infirmière... Tout compte fais sa peut être positif de se faire frapper par son patron, pensa le malade. Et c'est avec regret que l'infirmière sans alla, avec moins d'assurance qu'à l'arrivée.
Sujet: "Kroot" [aucun rapport avec ogame] !["Kroot" [aucun rapport avec ogame] Mini_h10](https://i.servimg.com/u/f52/09/02/99/19/mini_h10.jpg)
Mer 31 Jan - 22:03
